mercredi 21 décembre 2022

COP27 : « La clé c'est le partage de l’effort. »

  "Nous devons passer à une économie qui sort de l’impératif de croissance et qui va vers la sobriété"
 
"Nous devons passer à une économie qui sort de l’impératif de croissance et qui va vers la sobriété"

Essentielle à la fluidification des négociations entre États sur les questions climatiques, la COP27 pourrait être un tournant dans la lutte pour l'environnement. Cette année, les États ont-ils pris des engagements à la hauteur de l'urgence ?

De Lou Chabani

Cette année, la COP avait lieu à Charm el-Cheikh du 6 au 20 novembre. Elle s'est conclue sur un bilan mitigé

Dans l’agenda de la lutte climatique, la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques est sans aucun doute l’échéance la plus importante. Arrivée à sa 27e édition, cette conférence rassemble chaque année l’ensemble des pays pour organiser la lutte pour le climat.

Ce rendez-vous annuel, organisé à la suite des accords de Copenhague en 1992, permet la négociation des mesures à venir concernant les efforts climatiques internationaux. Des enjeux cruciaux y sont décidés, tout en devant prendre en compte des États aux moyens très différents.

Cette année, les États se sont accordé sur une décision cruciale, réclamé depuis trente ans par les pays du Sud. cet accord est celui de la création d'un fonds monétaire pour aider les pays les plus vulnérables face à la crise climatique. En garantissant la protection et l’accompagnement de ces pays, le fonds « pertes et dommages » permet le développement d’une collaboration économique concrète entre nations. Cet accord historique reconnaît la responsabilité des pays développés dans l’impact du réchauffement climatique, et les engage à payer des conséquences : une première depuis le début des négociations.

 « C’est un passage à une approche systémique. […] C’est très important parce que les impacts du réchauffement climatique touchent historiquement les pays les moins émetteurs et les plus économiquement vulnérables », explique Clément Sénéchal, chargé de campagne pour Greenpeace. « C’est une question de justice climatique absolument fondamentale qui pourrait débloquer, ou en tout cas, fluidifier les négociations internationales. »

« Les modalités concrètes de ce fonds ne sont pas encore définies, à savoir quels sont les pays contributeurs et qui sont les bénéficiaires », souligne Guillaume Compain d’OXFAM France. « Ce qui est sûr néanmoins […], c’est qu’il s’agira de transferts financiers des pays les plus riches vers les pays qui en auront besoin. »

Selon OXFAM France, plusieurs mentions restent cependant à préciser d’ici la COP28, qui constitue la date butoir de mise en place du système de dédommagement climatique. Le focus sera cependant placé sur les pays les plus vulnérables au changement climatique, tels que les îles du Pacifique, dont l’intégrité territoriale est menacée par la montée des océans.

« Il reste également à définir si tous les pays auront accès à ce fonds de la même manière, ou si certains pays seront prioritaires », ajoute Guillaume Compain.

Source: national geografic


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